30 MILLIONS DE LIKE

Les quatre artistes, ami.e.s et compagnons de parcours, appartiennent à une même génération nourrie d’Internet et de réseaux sociaux. Leurs propos singuliers convergent autour de la profusion des images en tous genres qui finissent par saturer notre appréhension du monde.

Ils déconstruisent et détournent le sens premier véhiculé par les médias et la publicité, réévaluent la question du paysage à l’aune d’un monde à portée de clics, pour mieux mettre en abyme notre manière de regarder. Plutôt que photographes auteurs, ils prélèvent dans ce flux incessant, s’attachent à en décrypter la séduction et à en détourner l’impact consumériste avec un humour souvent grinçant. Ils se revendiquent volontiers actifs et subversifs dans notre époque d’addiction aux objets connectés, avec cette question : comment les industries culturelles forgent-elles les rêves et les identités ?
La liberté des styles, des supports et des réalisations, les brassages culturels et l’originalité des points de vue déployés produisent une vision critique et vigoureuse des sociétés capitalistes contemporaines. Si l’exposition n’atteint pas les 30 millions de Like, elle autorise cependant à penser que faire ensemble est toujours avantageux quand il s’agit de questionner l’asservissement et d’engager l’avenir des hommes et de l’art dans une société à bout de souffle qui cherche trop souvent à les isoler et à les réduire à l’état de marchandise.

Martine Michard, Commissaire de l’exposition

DOCUMENTS DISPONIBLES
Dossier de Presse
Dossier pédagogique
Livret d’exposition
POM*POMpidou n°37, le journal des enfants

The 4 artists, friends and work partners belong to a generation fed on the internet and on social networks. They deal with the issue of image (over)abundance that ends up saturating our vision of the world.

They deconstruct and divert what the media and advertising are willing to convey and reconsider landscapes in a world where everything and every place is just one click away to address the way we are looking at it. They take samples from this never-ending flow, try to analyse attraction processes and to divert its consumerist impact with an often-dark humour. They accept to be labelled “activists” and “subversive” in a world where everyone is addicted to connected objects. They ask one question: how do cultural industries create dreams and identities? Their freedom – regarding styles, supports and creations – the way they blend cultures and their unique way to look at the world vigorously criticize our modern capitalist societies. The exhibition won’t reach 30 million likes but it encourages us into thinking that it is always good to stay and act together in front of servitude and when it comes to imagining the future of art and humanity in a society that often isolates us and turns us into mere products.

Martine Michard, Curator

PRESSE
The British Journal of Photography, Mazaccio & Drowilal: Iconology,
written by Marigold Warner, published on 16 March 2020