Verse par les champs

YOHANN GOZARD, GUILLAUME ROBERT, FLORIAN TIEDJE

11 OCTOBRE – 20 DÉCEMBRE

Ils ont résidé aux Maisons Daura, résidences internationales d’artistes à Saint-Cirq Lapopie, respectivement en 2006, 2007 et 2010. Comme pour la plupart des artistes invités, le contexte a inspiré leurs recherches. Chacun en a différemment exploré les paysages au moyen de la photographie ou de la vidéo. À l’occasion des dix ans des Maisons Daura, l’exposition, au centre d’art à Cajarc, fait dialoguer leurs visions fragmentées. Yohann Gozard initie une sorte de romantisme contemporain qui cherche à voir aux limites du visible, Florian Tiedje revisite la rêverie et la mélancolie, et Guillaume Robert invente une fable lyrique irréductible à toute morale.
Ces trois artistes ont en commun de travailler le paysage comme une matière. Leurs œuvres sont en retour travaillées et questionnées par elle, jusqu’à créer cet état où le doute s’instille dans la réalité et la féconde. Chacun participe spécifiquement à cette vision fragmentaire et donc composite du monde, célébrée autrefois par le romantisme. Aujourd’hui, avec ce back ground historique, il est question d’engager un  dialogue qui assume sa position fragmentaire – aucun interlocuteur ne détient de vérité –  et la déplace dans l’espace d’exposition. Les histoires que les artistes nous racontent croisent le sublime et le rêve, le lyrisme et la radicalité en un même mouvement pour capter des bribes de réel et le métamorphoser.
Comment la combinatoire de formes hybrides et disparates continue de nourrir des réponses provisoires à la perception du paysage raconté ? Comment leurs visions de ces paysages font une exposition ? Comment l’exposition devient une expérience de temps et d’espace ? Une expérience du paysage ?

Yohann Gozard
Les images de Yohann Gozard réalisées dans la vallée du Lot lors de sa résidence en 2010 et au-delà, demandent une attention particulière tant le motif lui-même est mangé par les ténèbres. L’artiste invite ainsi à la contemplation et à l’expérience du temps vécu. Prises de nuit avec des temps de pose très longs jusqu’à 30 et 40 minutes, Yohann Gozard travaille sur les limites techniques de la photographie et les bords de la visibilité. La série sera déclinée ici dans une mise en espace qui  fera résonner la sonorité du silence qu’elles donnent à voir.
yohanngozard.com

Florian Tiedje
Florian Tiedje a arpenté le territoire en marchant, aux différentes saisons et à plusieurs années d’intervalle. Les sites repérés servent de cadre à la projection d’images mentales dans lesquelles, l’artiste déploie une capacité de mise en scène sensible et un goût prononcé du théâtre sans emphase. De sa rencontre d’enfant citadin avec la nature, il a gardé le sens du magique et de sa puissance fertile. Dans ses photographies, précises, scrupuleuses et rares, les espaces naturels de la vallée répondent aux sentiments existentiels d’inquiétude, de recherche d’identité, de sérénité et d’abandon.
floriantiedje.com

Guillaume Robert
Avec Angola, film réalisé dans les paysages des causses et de la vallée du Lot en 2007, l’artiste tisse un jeu de rapports entre des textes, des corps, des paysages. Il invente ainsi «une fable irréductible à toute morale, une fable lyrique qui ne dirait pas sur quel pied elle danse, accumulant des amorces de fictions, demeurant au seuil de l’épopée, toujours défaisant ce qui vient se proposer. La fable se trouve alors prise entre les feux d’une violence sous-jacente et les feux d’un comique pince sans-rire ». L’installation rejoue dans l’espace les écarts et les creux du récit inspiré par le roman ‘le troisième policier’ (1940) de l’écrivain irlandais Flann O’Brien.
dda-ra.org/fr/oeuvres/robert_guillaume

Documents disponibles
Dossier de Presse

Communiqué de Presse
Dossier Pédagogique
POM*POMpidou! n°23 – visite enfants

For the 10th anniversary of the résidencies, we invited 3 artists who resided in the Daura Houses respectively in 2006, 2007 and 2010. As with most of the invited artists, the context has inspired their researches. Everyone has differently explored landscapes through photography or video. The exhibition creates a dialogue between their specific visions to initiate a kind of contemporary romanticism that seeks to see the limits of the visible (Yohann Gozard) revisits reverie and melancholy (Florian Tiedje), invents a lyrical fable irreducible to any legal (Robert Guillaume)  For them, more than a subject, the landscape is a material. Their researches are worked back and questioned by it, to create this state where doubt is instilled into reality and fruitful.h the everyday, popular culture and art history.
Each of them contributes to activate a fragmented and therefore composite view of the world, once celebrated by romanticism. This historical back ground calls for a dialogue which assumes its fragmentary position – no contact has any truth – and moves in the exhibition space. Artists tell stories where the sublime and dreams intersect, lyricism and radicalism in the same movement to capture real scraps and transform them. How hybrid forms continues to feed answers to the perception of landscape related? How their visions of these landscapes build an exhibition? How the exhibition is a time and space experience? A landscape experience.
The title of this exhibition Verse par les champs is extracted from Verlaine’s poem, « Suns sunsets » (1866) in Poems Saturnians.
Co-production with La Passerelle, Brest (France) for Angola by Guillaume Robert.
Martine Michard, curator

EXPOSITION
11 10 — 20 12 2016
MERCREDI — DIMANCHE
14H — 18H
FERMETURE LES 1ER
& 11 NOVEMBRE
ENTRÉE LIBRE
VERNISSAGE
SAMEDI 10 OCTOBRE 2015 ­— 18H30
EN PRÉSENCE DES ARTISTES
VISITE PRESSE
MERCREDI 07 OCTOBRE — 10H30
VISITE ENSEIGNANTS
MERCREDI 14 OCTOBRE — 15H
LES ATELIERS POM*POMPIDOU !
PAYSAGES
MERCREDIS 21 & 28 OCTOBRE 2015
15H — 17H
VISITES COMMENTÉES
SAMEDI 24 OCTOBRE &
21 NOVEMBRE
16H — 17H