QUENTIN L’HELGOUALC’H

Quentin L’Helgoualc’h (France, 1992) cherche dans l’environnement minéral et végétal, des éléments susceptibles de nourrir les motifs d’un espace virtuel modélisé en 3D. Les lichens, mousses et autres éléments orga­niques collectés inspirent des sculptures qu’il souhaite intégrer dans l’espace numérique de ses vidéos où l’appréhension de l’espace est sujette à des mouvements d’échelle.

 

En quoi consiste votre (vos) projet(s) de résidence ?

Quentin L’Helgoualc’h : Durant la résidence je continue une recherche que j’ai entamée depuis maintenant 2 mois sur la conception d’un projet vidéo. Ce film est dans la continuité de plusieurs travaux antérieurs fondés sur des notions d’espaces mentaux de mises en oeuvre, et de la manière dont les outils de réalisation plastique viennent cohabiter avec les sujets qu’ils traitent. Lors de ces anciens projets, la machinerie de mon atelier venait s’installer dans les lieux qui m’étaient inconnus, afin de les explorer et les comprendre. C’est par le biais de mes outils nomades que je peux m’intégrer à un «paysage» et en expérimenter les possibilités. Ce projet vidéo sera composé de plusieurs plans en mouvement dans différents espaces fantasmés, modélisés à l’aide d’un logiciel 3D, dans lesquels je mets en place des terrains d’expérimentations de formes, de mouvements et de lumières. Cette résidence me permet de pouvoir faire des recherches sur des éléments organiques qui inspireront les sculptures que je souhaite intégrer dans l’espace numérique.

 

Quelques mots sur votre expérience — effective ou rêvée — en tant qu’artiste en résidence.

Quentin L’Helgoualc’h : Depuis quelques années je travaille en collectif, que se soit avec le Collectif In Extremis, composé de 11 artistes plasticiens, actif sur Montpellier, ou avec deux autres auteurs pour la réalisation d’un documentaire en cours de production. Cette résidence est pour moi, une proposition encourageante pour replonger dans un travail plus personnel, et me retrouver avec un projet qui me tient à coeur et avec lequel j’ai envie de me construire.

 

 

Quentin L’Helgoualc’h est diplômé d’un DNSEP en 2017, à l’Esba-MoCo de Montpellier.
Cette résidence fait partie du dispositif Post-Production, qui permet à de jeunes artistes sortis des écoles des beaux-arts de la région Occitanie depuis moins de trois ans de bénéficier d’une résidence d’artiste. Ce dispositif est porté par les écoles supérieures d’art de la région Occitanie : l’Esban de Nîmes, l’Esba-MoCo de Montpellier, l’isdaT de Toulouse et l’Ésa des Pyrénées — Pau Tarbes. 
En partenariat avec la MAGCP et le soutien du ministère de la Culture et de la Communication.
L’automne aux Maisons Daura — septembre – novembre 2018