GWENDOLINE SAMIDOUST

Gwendoline Samidoust (France, 1984) questionne, à l’aide de différents médiums, les allers-retours fugaces entre une chose et sa représentation.

 

En quoi consiste votre (vos) projet(s) de résidence ?
Gwendoline Samidoust : Le projet que je présente est celui d’un travail sur le point de vue : de quel angle regarde-t-on le monde ? Travaillant à partir de l’idée de présentation plus que de celle de représentation, mes recherches se développent autour de la notion de phénomène physique, derrière l’image perçue. Mes recherches matériologiques se font in situ, ancrée dans l’espace, le perturbant, l’activant, travaillant de manière indicielle en fonction des éléments perçus. Je travaille autour de l’idée d’ambiguïté, entre matérialité et dématérialisation. Aux Maisons Daura, j’a ressenti le besoin de revenir à l’installation, en disposant d’un lieu et de ses éléments architecturaux qui activent en moi divers questionnements. La réalisation d’une ébauche de film est prévue, il s’agit de filmer la diffractation de la lumière solaire, de filmer le soleil en recherchant de façon permanente l’angle de création de lens flare.

Quelques mots sur votre expérience — effective ou rêvée — en tant qu’artiste en résidence.
Gwendoline Samidoust : J’ai pu effectuer récemment des résidences de caractère très différents: résidences de production, résidence de recherche et création avec un caractère de transmission à l’école, et ici, résidence de recherche et création hors de mon atelier propre. Les temporalités de ces résidences, leur durée pouvant être variables, elles permettent d’élaborer des processus et des étapes de projet, ou des réalisations de pièces de manière également différentes. La situation géographique des Maisons Daura un fait un lieu riche pour le développement de projets, le calme environnant s’y prêtant réellement et l’immersion dans un territoire et un lieu de travail inconnu jusque là, révélant des axes nouveaux. C’est la première des résidences que je fais avec d’autres artistes, les quelques rencontres déjà effectuées sur place on pu être riches en échanges autour de nos pratiques, des projets développés, et on su mettre en commun différentes compétences, qui pourraient même advenir en projets de collaborations futures. L’accompagnement de l’équipe de la MAGCP est également fructifiant au sens où les pistes de mise en contact locales peuvent être riches en intérêts, et leur suivi des différentes phases et étapes de projet est un réel soutien à leur élaboration effective sur place.

 

Gwendoline Samidoust est diplômée du DNSEP en 2015 de l’ESBAMA de Montpellier.
Cette résidence fait partie du dispositif Post-Production, qui est porté par les écoles supérieures d’art de Montpellier, Nîmes, Pau-Tarbes et l’Institut supérieur des arts de Toulouse en partenariat avec la MAGCP et le soutien du ministère de la Culture et de la Communication.