EURIDICE KALA

Euridice Kala est née en 1987 à Maputo, Mozambique. Elle vit et travaille à Paris. 
Euridice s’intéresse aux métamorphoses culturelles et aux manipulations historiques. Elle cherche à révéler les liens manquants avec l’Afrique dans l’Histoire. Elle s’est formée au Market Photo Workshop à Johannesburg. Elle a participé à la 12e édition de la Biennale de Dakar en 2016. 

 

Que vous inspire le titre Measure the Valleys ?

Au premier abord, le titre me paraissait extrêmement large, et par conséquent je le trouvais assez vide de sens pour moi, et pourtant, les mots pris séparément commencèrent à trouver un écho dans deux projets distincts auxquels je participe, ou ai participé : Sea (E)scapes (2015-en cours) et une expérience de recherche avec le photographe Cedric Nunn qui comprenait la visite de la vallée de Great Fish River au Cap-Oriental en 2012. Ce que ces deux projets partagent, c’est un intérêt commun pour certains sites et moments historiques en Afrique du Sud ce qui crée un lien fort avec Miriam Makeba (l’interprête de la chanson Measure the Valleys). Ce sont soit des liens précis ou bien simplement un espace de résonance partagée.

 

En quoi consiste votre proposition artistique ? 

En général dans mes proposition artistiques, je me méfie de l’Histoire. Je cherche un regard neuf et j’inclus et crée des parallèles. J’interviens, et je m’engage à conter les mêmes histoires de manière contemporaine. Pour la résidence, j’assume ma place par rapport à la nature (mousse végétale) et aux relations stratifiées des écosystèmes coloniaux tout en re-visitant l’ouvrage d’Albert Memmi Portrait du colonisateur, Portrait du colonisé (1957) pour élargir la conversation.

 

Quelques mots sur votre expérience — effective ou rêvée — en tant qu’artiste en résidence.

La possibilité d’avoir du temps.

 

Qu’est-ce que l’art vous permet d’accomplir ? 

Un endroit de respiration pendant que je regarde mon enfant grandir.